vendredi 5 décembre 2008

Les années Obama commencent ... Right Now !

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Bienvenue sur Ze blog.

Il y aura des coups de coeur (beaucoup !) des coups de gueules (parfois !) et des coups de blues ( Enfin Pas trop j’espère ... heureusement que je n'ai pas fait un blog sur les années Bush). C’est le journal d’un expat’ en Californie avec un parfum de France. Je vous parlerai de ce m’inspire et de ce qui m’expire et de cette vie entre deux cultures, entre deux mondes, entre nous ... Les années Obama commencent maintenant.


Bush de là !


J'étais dans le quartier hispanique de la mission dans le restaurant de Marco Senghor ( neveu de Leopold Cedar Senghor le bien nommé), un certain 4 novembre en ce début de 21 éme siécle. Très vite le raz de marée bleu gagne les états. On rejoue mais dans l'autre sens cette fois, la victoire éclatante des démocrates bien sur mais surtout celle d’un homme;Barack Obama.
Trajectoire de météore. Campagne sans faute. Election triomphale. Dans le resto les africains, les hindous, les français, les américains s’embrassent et pleurent. Ce soir c’est notre équipe qui a gagné.

On n'y croyait plus. Pendant 8 ans le Bushisme a fait son ouvrage, avançant à visage découvert, sans remord ni regret. Le simplisme en bandouliére, armé d'un lexique approximatif, Bush Junior a cyniquement carbonisé l'image des Etats Unis, explosé consciencement un déficit abyssal et foiré minutieusement à peu près tout ce qu'il est permis de rater.

A son ( unique?) crédit, la nomination de Colin Powell et Condolizza Rice au poste de secrétaire d’état était certes une bonne chose. Mais Bush dans sa quête aveugle ridiculisa le très respecté et surtout modéré Colin Powell en le chargeant d’agiter sa fiole d'antrax aux nations Unies pour cause d'infos pourries. Il n'y a jamais eu d'armes de destruction massive en Irak, W s’en désole d’ailleurs faussement tous les jours en ce moment. Et Powell a quant à lui apporté son soutien sans faille à Barack Hussein Obama: afro américain, 44 éme président des Etats Unis d’Amérique ( Ça fait sacrément du bien de le dire) qui occupera pendant les 8 prochaines années le bureau ovale à la maison Blanche.

Alors oui il est classe Barack et cool avec ça et intelligent et pragmatique et .... Même les républicains sont encore tout groggy d’avoir pris dans les gencives l’obus de cette campagne millimétrée et surtout sponsorisée par ... “We, the people” ( Nous, le peuple, premiers mots de la constitution américaine) . Car Barack a percuté sur le net, amassant ainsi un trésor de Guerre de 600 millions de dollars de donations et un database de 10 millions de personnes. Enorme succés.On a d’ailleurs tous eu le droit à un mail de remerciement. Il est sympa Barack.
Je suis Laurent Le Gall et j'approuve ce message.

Un collègue réalisateur Eric Paul Fournier qui a eu la bonne idée de produire un documentaire sur Barack depuis 2 ans ( Il a un sacré film !) me le disait il y a quelques mois.Quand Barack s’éveillera le monde tremblera ... D’émotion.
Il avait raison.

Donner la liste des courses à lire à Obama ça ressemble à un discours. Pourquoi ?
Le charisme bien sur, n'est pas tribun qui veut. La voix incomparable, chaude et forte à la fois. La diction qui file la chair de poule. Cette maniére de continuer à parler quand les applaudissements crépitent électrisant la foule, transformant ces speech en prêches inspirées. Les grandes mains qui captent votre attention, le sourire qui désarme , le respect de son adversaire aussi ... Oui ! Mais il y a surtout quelquechose qui manque cruellement à l’Homo Politicus moderne: la sincérité. Le discours de Barack n’est pas nouveau mais il touche les gens. On en envie de le suivre, envie de l'aider, envie d'y croire. Envie. Comme après une rupture, la déception, la bonne vieille tolle des familles.

Il y a quelquechose de l'ordre du sentiment amoureux dans la relation à Obama, ce rien d'irrationnel qui fait du bien, qui flatte ce qui il y a de meilleur en vous, transformant d'ailleurs les coups bas de ses adversaires en exercice d'aikido sémantique. Les charges honteuses et grotesques de Mc Cain et Palin leurs sont revenus brutalement.Ils pensaient à l’effet Bradley ils ont pris un Boomerang... Dans la gueule. Les vilains procédés d’hier ne marchent plus, les contradictions apparaissent et avec elles Sarah Palin l’erreur de casting clinquant à talons hauts .... en pleine lumiére. Pas désagréable à regarder certes mais impossible à cautionner.Palin est repartie en Alaska taquiner l’orignal au fusée d’assaut tandis que Mc Cain homme politique respectable a été contacté par celui là ( That one !) même qu’il avait traité de communiste (Insulte de gros calibre aux states).

Qu’il est bon alors de songer dès le début de l’année au retour de la réflexion, de la concertation, de l’intelligence, de la dignité ... Les planètes se réalignent. En ce qui me concerne mon “Voyage en Utopie” ne fait que commencer.

Alors je sens d'aucun pointer déjà ironiquement mon optimisme béa. Alors sachez que comme beaucoup mon optimisme bien mis à mal pendant tant d’années, je vais m'en occuper, le faire grandir, l'arroser tous les matins, en faire un outil intelligible. Et pour fêter ça j’ai demandé aujourd’hui ma “Citizenship”.
En ce début des années Obama, je suis fier de partager avec mon fils la nationalité américaine.


Et aujourd’hui c’est Vendredi ... alors comme dirait Barack “ Yes ... Week End !”